Dernière ligne droite pour la préparation du Festival de Fès de la diplomatie culinaire. L’événement, qui célèbre cette année sa 1re édition, aura lieu du 14 au 17 avril sur le thème «Diplomatie culinaire et cultures méditerranéennes au service de la paix».

A Fès, son initiateur, Faouzi Skali, multiplie les rencontres avec les responsables de la ville. «Vendredi 4 mars a eu lieu, sous la présidence du wali, Said Zniber, et en présence des différentes autorités et institutions de la région ainsi que des représentants de différentes ambassades, une réunion consacrée à la création officielle de la première édition de ce festival. Et ce 23 mars, le wali nous recevait pour nous appuyer et s’enquérir des dernières mesures à prendre pour réussir l’événement qui recevra des délégations étrangères ainsi que des officiels», rapporte Skali. Selon lui, «ce festival s’inscrit dans la volonté du Maroc de mettre en œuvre une stratégie de développement et de valorisation de ses patrimoines immatériels, en l’occurrence ici la façon dont son patrimoine gastronomique s’est inscrit depuis le XII e siècle -époque du géographe marocain Al Idrissi- à nos jours , dans le pourtour méditerranéen». Il s’agit là du premier projet de cette envergure internationale qui voit le jour dans le contexte de la nouvelle région Fès-Meknès.

La manifestation qui se déroulera à l’échelle de cette région, avec une escale à Sefrou, vivement soutenue par Abdeslam Zouggar, le gouverneur de la province, célébrera la diversité marocaine culturelle arabo-andalouse, amazighe et hébraïque. L’originalité du festival, c’est qu’il allie les arts gastronomiques à la diplomatie. «Il constituera désormais un événement annuel qui s’annoncera avec le printemps pour inviter les différentes cultures méditerranéennes à se mettre « autour d’une table » pour évoquer leurs patrimoines et cultures communes et susciter un dialogue entre les deux rives de la « mare Nostrum »», promet l’initiateur du festival. Pour lui, ce dialogue sera aussi celui de la Méditerranée avec elle-même, dans ses différents moments historiques jusqu’aux évolutions les plus récentes que connaît cette région du monde.

Les organisateurs de cet événement ont voulu suivre le géographe marocain Al Idrissi dans son fameux  » Livre de Roger » ( Kitâb Rojâr ), qui a réalisé au douzième siècle, à la demande du Roi Roger II de Sicile, l’ouvrage cartographique le plus complet et le plus précis scientifiquement de l’époque. Mais c’est aussi un livre sur les mœurs et les échanges entre les cultures et les religions à une période, certes houleuse, mais aussi celle de rencontres riches et fécondes entre l’Orient et l’Occident qui ont profondément marqué la matrice de ce que l’on pourrait appeler une  » civilisation de la Méditerranée ».

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