L’oued al-Jawahir traverse la ville de Fès, autour de laquelle jaillissent une soixantaine de sources. Dans cette région semi-aride du Nord marocain, l’abondance de l’eau fut à l’origine de la fondation de la première capitale du royaume, érigée à partir de 789 par les maâlems (maîtres) bâtisseurs, sous le règne de Moulay Idriss Ier. En déambulant dans la médina, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, on croise fréquemment des fontaines, qui se comptent par milliers, souvent décorées de zelliges. Sauf que beaucoup sont à sec. Le système hydraulique ingénieux, qui alimente aussi les hammams et les mosquées, subit les outrages du temps, tandis que la pollution se conjugue au tarissement des nappes phréatiques. L’eau est plus précieuse que jamais. La COP22, en novembre dernier à Marrakech, s’est intéressée à la préservation de cette ressource vitale porteuse de solutions dans le contexte des changements climatiques.
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