Dernière ligne droite pour les préparatifs du festival de Fès de la diplomatie culinaire. Un festival qui se veut cette année ouvert et profitable à l’ensemble des professionnels du tourisme. Ainsi, le wali Saïd Zniber a réuni, la semaine dernière, les organisateurs de l’événement. Le but étant de mettre les dernières retouches, préparer l’accueil des festivaliers et mobiliser les différents partenaires. A noter que ce festival est organisé en partenariat avec le groupe Eco-Médias.

«Ce festival doit être l’occasion de mettre en valeur les produits du terroir ainsi que des recettes qui renaissent du temps», rapporte El Hadi El Mernissi, vice-président du festival et également président de l’Association régionale des propriétaires des établissements touristiques. L’ambition est, qu’au final, la ville puisse mettre en valeur son art culinaire ancestral et pourquoi pas «réactiver le projet d’un institut national d’art culinaire à Sidi Bounafae».

Celui-ci devait voir le jour au niveau de Borj Sidi Bounafae. Pour rappel, ce prestigieux monument a été rénové dans le cadre d’une initiative royale. Mais il est toujours fermé. «Son ouverture devrait profiter de l’expérience des chefs étoilés et surtout celle des académies d’art culinaire de France et d’Espagne», indique El Mernissi. Son idée semble d’ailleurs prendre son chemin. Sa concrétisation dépendra, toutefois, de l’implication des restaurateurs et de la participation du ministère de tutelle.

En attendant, la 3e édition du festival de la diplomatie culinaire prône la «gastrono-diplomatie». «Lors des nombreuses conférences, prestations artistiques et soirées (dîners/débats) qui seront organisées, l’art gastronomique, mais également la musique et les arts ainsi que la réflexion intellectuelle, seront des vecteurs privilégiés d’un échange interculturel», souligne Oussama Skali, directeur du festival.

Initiée sous le thème «Arts culinaires, santé et sagesses du monde: gastronomies et cultures du terroir du Maroc et d’ailleurs», la nouvelle édition se tiendra du 19 au 22 avril. Quatre jours durant, l’évènement revisitera la mémoire collective du patrimoine gastronomique, une histoire culturelle commune. Celle-ci sera racontée grâce à des plats préparés par de grands chefs, comme Christian Tetedoie, Moha et Najat Kanaache. Ces experts du goûts viendront partager leur savoir-faire et leur art avec le public. Ils réinterpréteront également nos gastronomies respectives à la lueur de ces expériences séculaires et de ce que nous en dit et propose la science aujourd’hui.

L’édition 2018 mettra à l’honneur les cuisines de la Tunisie et du Mexique. «Notre ambition est de voir comment chaque pays essaie d’exposer son art gastronomique, de le développer dans la mesure où cette promotion est la meilleure ambassadrice qui soit», conclut le directeur du festival.

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