Cette édition mettra à l’honneur le renouveau de la Médina de Fès et ses savoirs ancestraux. Elle célèbrera le renouveau exceptionnel que connaissent les différents monuments de la capitale spirituelle et qui leur donne vie à l’image de ce qui existait il y a plusieurs siècles. «Le Festival de Fès des Musiques sacrées du monde est à l’image de sa médina : franchir ses portes est une manière de s’imprégner de traditions millénaires, de valeurs de tolérance et de spiritualité. Les générations défilent au cours des siècles, mais l’âme de la ville se perpétue, et ce, grâce aux ramifications entretenues entre les différentes traditions culturelles, creuset de l’Histoire du Maroc, mais également artisanales à l’origine du tissu social qui la compose», a souligné Abderrafih Zouitene, président de la Fondation Esprit de Fès, organisatrice du festival, dans une conférence de presse, tenue à Casablanca le 28 mai.

La programmation musicale du festival rassemblera, cette année, des artistes de plus d’une vingtaine de pays, réunis pour un passionnant et envoûtant dialogue interculturel et spirituel. Le 22 juin, la création d’ouverture «Les Savoirs ancestraux» donnera le ton du festival sur le site Bab Makina. «Cette création sublimera l’architecture et fera tourner les pages d’un livre musical en l’ornant tant de lettres calligraphiées que de motifs de broderies. Les transformations orchestrées par l’homme sur la matière seront, également, mises en lumière par certaines manifestations du génie humain, cristallisées dans l’acier, le verre, le bois ou la pierre. Ces savoirs techniques traditionnels seront confrontés à l’art de la parole et, notamment, à la poésie, pierre angulaire du chant, tissant ses mots comme les fils de soie s’étirent dans les ruelles de la médina de Fès», indique Alain Weber, directeur artistique du Festival.

Tout au long des 9 jours du Festival se succéderont les rythmes porteurs de grandes traditions spirituelles d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Amérique, d’Europe occidentale et orientale. Le 23 juin à Bab Makina, le grand maître du oud, vocaliste et composition tunisien, Dhafer Yousef, présentera «Diwan of Beauty and Odd» où la musique ancienne soufie se mêle à la texture du jazz actuel. Les vocalises, très haut perchées, constituent l’élément fondamental de cette création.

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